Aller au contenu Aller à la navigation principale Aller au pied de page
Retour
Retours d'expérience / Piloter un réseau partenarial isolement et bien-vieillir sur son territoire

Piloter un réseau partenarial isolement et bien-vieillir sur son territoire

L'exemple du projet "Solid'âge" - Centre Social des Minguettes

Isolement Lien social

L’augmentation du nombre des personnes de plus de 60 ans et l’allongement de l’espérance de vie touche toute la population française. L’isolement social touche surtout les personnes âgées les plus fragiles. Il existe une corrélation entre isolement social et précarité mais aussi entre isolement social et situation de handicap. Certaines personnes, qui perçoivent une maigre retraite, doivent continuer à aider leurs descendants sans emploi et/ou sans logement… Cette paupérisation à des conséquences sur le niveau de vie et donc sur les possibilités de prendre soin de soi, de bien se nourrir, d’avoir des démarches de prévention par rapport à certains effets du vieillissement.

Face à ce constat, en 2019 Les Petits frères des pauvres, l’association de maintien à domicile ASSAD, la MDM, l’association Oyenga Simy Flo, la maison de quartier Darnaise, la ville de Vénissieux avec le CCAS, les ateliers santé et l’OMR, le bailleur SACOVIV, le CLSM et les centres sociaux des Minguettes se sont rencontrés pour créer le groupe « Isolement et Bien vieillir ».

Ce groupe « Isolement et Bien Vieillir » piloté par les centres sociaux des Minguettes a plusieurs objectifs :

  • Mieux se connaître entre partenaires et permettre une meilleure orientation du public
  • Partager des problématiques communes et créer des projets partenariaux pour y répondre
  • Mettre en valeur les actions des différents partenaires

Agir collectivement dans un même but

Le groupe « Isolement et Bien Vieillir » s’intéresse particulièrement aux problématiques des personnes âgées isolées qui cumulent les précarités : financières, relationnel, santé….

Le projet se décline en 2 formats complémentaires :

Des réunions trimestrielles

Les professionnels du territoire y présentent leurs services, les actualités et les actions qu’ils développent. Chacun apporte sa connaissance sur les sujets d’actualité : canicule, transports en commun adaptés, aides au départ en vacances pour les seniors….

Des temps de travail ponctuels

Un travail est mené régulièrement lors des réunions trimestrielles sur un diagnostic du territoire. Par la suite, des sous-groupes de travail s’organisent pour développer certaines pistes d’amélioration de l’existant : travail sur une problématique spécifique.

Un projet multipartenarial

  • Des partenaires : il y a une volonté d’associer au groupe toutes les personnes qui travaillent avec les personnes âgées (travailleurs sociaux, acteurs du soin..). Récemment, ce sont les responsables des résidences autonomie qui ont été identifiés.
  • Des financeurs : Conférence des Financeurs de la Prévention de la Perte d’Autonomie et la CARSAT.

Une réussite dépendante de facteurs humains

Depuis 2019, la structure a travaillé sur le repérage des problématiques communes aux acteurs locaux. Trois thèmes sont ressortis comme prioritaires : la mobilité, la fracture numérique et l’aide aux aidants

“Le groupe de réflexion sur la thématique de l’aide aux aidants a bien fonctionné contrairement à celui sur la mobilité car les personnes intéressées ont quitté leur poste.”

Le succès des groupes de travail peut dépendre de plusieurs facteurs qu’il est difficile de maîtriser, comme la thématique traitée, le temps de mobilisation nécessaire et le turn-over des professionnels composant le groupe de travail.

“La dynamique du projet dépend des acteurs de terrain, de leur volonté et de leurs champs d’action. Les critères d’évaluation sont notamment la fréquentation des réunions, la fluidité dans les orientations du public et les actions menées à l’issue des rencontres.”

  • Prévoir du temps pour rencontrer les partenaires. Il est indispensable d’avoir une connaissance du terrain et des acteurs locaux pour leur présenter le réseau et les inciter à rejoindre et contribuer à cette dynamique.

 

  • Maintenir le lien avec le réseau en leur faisant des retours réguliers. Des outils de valorisation comme des comptes-rendus permettent de souligner le chemin parcouru, de laisser des traces sur les projets en cours et les accords conclus pour pérenniser la démarche.

 

Publié le 02 octobre 2023

Autres témoignages